Histoire et culture de la Nouvelle-Calédonie

Histoire Nouvelle-Calédonie

Un peu d’histoire…

Comme l'attestent des fragments de poterie Lapita retrouvés, les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie auraient posé le pied sur le territoire, il y a environ 3 000 ans. Durant la période suivante, les kanak (terme qui viendrait de l'hawaiien kanaka signifiant «homme») maîtrisent l'art de la pierre polie, et fondent leur civilisation sur la culture de la terre (principalement ignames et taros). L’histoire coloniale démarre le 4 septembre 1774 : le navigateur et explorateur anglais James Cook découvre la Grande Terre et la baptise « New Caledonia » en l'honneur de l'Écosse. La France ne s’intéressera à cette île du Pacifique qu’à la fin du XVIIIe siècle et au cours du XIXe siècle. Brève chronologie…

  • 1853 : Napoléon III rattache la Grande Terre à la France.
  • 1864 :Un pénitencier est installé dans l'île. Les condamnés servent de main-d'oeuvre dans les plantations et les mines de nickel.
  • 1878 : Découverte des gisements de nickel et arrivée des colons européens, qui s'approprient des terres kanaks, exacerbent les tensions raciales. Un soulèvement contre le pouvoir colonial se solde par 1 200 victimes du côté kanak, et 200 du côté français.
  • 1897 : Fermeture du pénitencier. Vingt et un mille condamnés ont été déportés, dont de nombreux communards.
  • 1946 : La Nouvelle-Calédonie devient territoire d'outre-mer. La citoyenneté française est accordée aux Kanak.
  • 1953 : Création du premier parti politique, l'Union calédonienne.
  • 1984 : Un nouveau statut ouvre la voie à l'autodétermination.
  • 1987 : Un référendum local, boycotté par les Kanaks, confirme le maintien du territoire au sein de la République française.
  • 1988 : En pleine campagne présidentielle française, un groupe d'extrémistes kanak attaque une gendarmerie, plusieurs militaires sont tuées. Le GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) donne l'assaut dans la grotte d'Ouvéa, dans le nord du pays où se sont retranchés les preneurs d'otages. Bilan final : 19 indépendantistes sont tués.
  • 1988 : Sous l'égide de Michel Rocard, Premier ministre, signature des Accords de Matignon entre le leader kanak Jean-Marie Tjibaou et le représentant local du RPR, Jacques Lafleur.
  • 1989 : Assassinat de Jean-Marie Tjibaou et de son bras droit, Yeiwene Yeiwene, par un extrémiste kanak.
  • 1998 : L’Accord de Nouméa prévoit que la Calédonie devient une une collectivité territoriale à statut particulier (collectivité sui generis française) qui compte trois provinces et 33 communes. Un référendum local portant sur son indépendance ou son maintien au sein de la République française est prévu entre 2014 et 2019.

Pour en savoir plus sur l’histoire de la Calédonie.
Vous pouvez également consulter directement les sites du gouvernement, du congrès et des trois provinces : province Sud, province Nord et province des Iles.

 

Coutumes Nouvelle-Calédonie

Coutumes et traditions

La culture kanak traditionnelle repose sur le clan et sur la coutume, un ensemble de rites, de rituels et de rapports sociaux entre clans. Il est essentiel de respecter ces traditions, en faisant notamment la “coutume”, c’est à dire en offrant un petit présent (cigarettes, billets de banque, manou qui est l’équivalent du paréo…) au chef de la tribu lorsque vous lui rendez visite et en demandant systématiquement son autorisation lorsque vous vous rendez dans certains lieux qui peuvent être “tabous”. Autre tradition à respecter : saluez systématiquement, encladochesn néo-caledonien faisant un signe de main, tous ceux que vous croisez.

Pour les Kanak, la danse revêt une importance spirituelle et artistique. Le pilou est une danse traditionnelle qui raconte les naissances, les mariages, les cyclones et les préparatifs guerriers. Les sculptures en bois, aux formes symboliques, incarnaient jadis les esprits. La flèche faîtière, sorte de petit totem qui ornait la maison abritant les esprits des ancêtres, en est l'exemple le plus répandu.

Les Caldoches, Néo-Calédoniens blancs, descendent pour la plupart des prisonniers déportés sur l'île au XIXe siècle. Amateurs de rodéos et de “coups de chasse”, leur mode de vie se rapproche plus de celle des fermiers australiens ou américains que des Français de la métropole. Les grandes foires, dont la plus célèbre est celle de Bourail organisée en août, permettent de découvrir cette culture particulière.